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La Nouvelle Orléans (Louisiane)

La Nouvelle-Orléans (Louisiane)

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La Nouvelle-Orléans (en anglais : New-Orleans) est la plus grande ville de l'État de Louisiane, au sud des Etats Unis.  Elle est sise près du delta du Mississipi et du lac Pontchartrain.

 

Histoire de la Nouvelle Orléans

 

Dès 1691, des explorateurs français arpentent la région du delta du Mississipi.  En 1701, il y a déjà un premier comptoir commercial, sis au Nord de la future cité de La Nouvelle-Orléans.

La ville elle-même fut fondée en 1718 par des français sous la direction du Canadien Jean-Baptiste Le Moyne, Sieur de Bienville.  Le nom de la ville fut choisi en l’honneur du Régent Philippe D’Orléans.

D’abord simple comptoir commercial, la ville devint, en 1722, capitale de la Louisiane Française.

Les plans de La Nouvelle-Orléans furent dessinés sur le modèle traditionnel des villes nouvelles, c'est-à-dire un damier symétrique, bien visible actuellement dans le Quartier Français.  Sur les quais furent aménagés des magasins, un hôpital et le couvent des Ursulines, dont le bâtiment existe toujours aujourd’hui.

 

Au 18° siècle, la ville de La Nouvelle-Orléans abritait une communauté cosmopolite et multiraciale avec ses fêtes, ses bonnes tables et ses danses.

Durant la première moitié du 18° siècle, le français de France était la langue officielle des Blancs, tandis que les Noirs parlaient le créole (à base de français) et les Amérindiens, leurs langues ancestrales.  Le nom des rues rappellent encore cette occupation française.

 

En 1762, la Louisiane fut cédée à l’Espagne par un accord secret.  Cette occupation espagnole fut mal vécue par les habitants.  Certains des premiers colons français ne furent jamais satisfaits du régime espagnol et firent de multiples pétitions pour retourner à la  France.  Le 28 octobre 1768, un groupe de colons créoles tenta même en vain de chasser les Espagnols de la ville.

 

La Louisiane devient l'un des États des États-Unis en 1803.

En 1810, la ville compte 25.000 habitants dont seulement 3.200 anglophones.  Au début du 19° siècle, la population de la ville fait plus que doubler, avec l’arrivée de créoles français qui quittèrent Saint-Domingue à la fin de la colonie.

La ville est la capitale de l’Etat de Louisiane, jusqu’en 1880, avant de céder ce titre à Bâton Rouge.

Son port eut un rôle majeur dans la traite des esclaves.

Lors de la Guerre de sécession, La Nouvelle-Orléans fut prise par les « Nordistes » le 1° mai 1862.

 

Situation géographique de la Nouvelle Orléans

 

Une grande partie de la ville est située en grande partie sous le niveau de la mer, ce qui lui vaut de subir les inondations régulières du Mississipi.  La ville est partiellement protégée par des digues et par un complexe réseau de drainage et de pompes.  Ces digues, trop basses, ont fortement souffert des ouragans récents, dont Katrina, en 2008, ce qui explique l’étendue des dégâts.  Actuellement, les digues sont reconstruites, plus hautes.  La ville est progressivement reconstruite, mais une partie des habitants évacués ne sont jamais revenus.  La Nouvelle-Orléans a ainsi perdu 30% de sa population.

 

 

Climat de la Louisiane

 

La Nouvelle-Orléans est soumise à un climat subtropical humide, caractérisé par des hivers peu humides et des températures moyennes de 15 à 20°C la journée.  L'été, les températures sont très élevées, jusque 35°C, et des périodes orageuses se font souvent ressentir en fin de journée.  La ville est régulièrement frappée par des ouragans, venant du Golfe du Mexique.

Au cours de son histoire, la ville a été dévastée vingt-sept fois par des ouragans ou par des inondations du Mississipi.

 

La ville de la Nouvelle Orléans

 

Selon le Bureau du recensement des Etats-Unis, la population de La Nouvelle-Orléans était de 350.000 habitants, après le passage de Katrina.

La population de la Nouvelle-Orléans est composée 28% de blancs, et 67% de noirs Afro-américains (pauvres).  Le solde est composé de Latinos, d’Asio-américains, sans oublier les créoles et autres métisses.

La Nouvelle-Orléans est une des villes les plus pauvres des États-Unis

 

La Nouvelle Orléans dispose d’une importante infrastructure portuaire.

Les installations portuaires sur le Mississipi, entre la Nouvelle Orléans et Bâton Rouge forment le plus grand port au monde, en gros tonnage et le quatrième port par volume annuel traité.  Le long du fleuve, on peut voir des grandes barges poussées, à l’arrière, par de petits pousseurs.  De nombreuses lignes de croisières passent par la Nouvelle Orléans.

Il y a aussi un chantier naval et d’une industrie liée à l’activité pétrolière.

Son activité principale est actuellement liée au tourisme, qui est ainsi devenu son activité de base.

 

 

 

Héritage culturel

 

La ville est au cœur de la culture des Caraïbes, y compris le culte du Vaudou.  Beaucoup de visiteurs flânent entre les beignets du « Carré français » et le « Natchez », un des derniers bateaux à roue à aubes sur le Mississipi.

Depuis quelques années, on a remis en activités deux lignes de tramway, appelés « streetcars ».

On peut même faire un tour en calèche.

La Nouvelle Orléans est une ville à la vie culturelle riche, surtout pour sa musique de jazz.  Un parc, sis près du Quartier Français, est dédié à la mémoire du jazzman Luis Armstrong.

En fin d’après-midi, certaines rues du Quartier Français sont interdites de circulation, et sont envahies de petits orchestres de jazz et de country.  Une ambiance plutôt sympathique.

La Nouvelle-Orléans est la ville qui organise le plus de festivals dans le monde : chaque année, près de 500 manifestations diverses sont organisées dans différents quartiers.  Parmi les célébrations annuelles, outre les concerts de jazz, on peut vivre la célébration du Mardi-Gras, avec ses parades et ses décors, un mélange de traditions chrétiennes et vaudou.

Parmi les nombreuses spécialités culinaires, il y a les beignets, les haricots rouges avec du riz, les Po’boys, la cuisine créole et surtout les fruits de mer.  Il y a de nombreux petits restaurants qui servent des petits-déjeuners, particulièrement copieux.

 

La Francophonie en Louisiane

 

Lors de la vente de la Louisiane aux Etats Unis par Napoléon, le territoire louisianais est peuplé de colons d'origine française, de Franco-louisianais, d’acadiens (venant du Canada), de créoles et d’esclaves noirs.  La Nouvelle Orléans va recevoir un flot continu d’immigrants, venus Saint-Domingue, puis d’Europe et du reste des Etats-Unis.

Certains quartiers sont peuplés, à l'origine de Francophones créoles, de mulâtres et de métis franco-africains.   Au cours des immigrations successives, il y eut de nombreux métissages.

Jusqu'à la Guerre de sécession, en 1863, la langue française demeura prépondérante à La Nouvelle-Orléans, mais la division entre Francophones Blancs et Francophones Noirs et Créoles va apparaître lors du conflit armé entre Confédérés (au sud des Etats Unis) et Unionistes (venant du nord).

Les Francophones Blancs, majoritairement esclavagistes, firent causes communes avec les Confédérés majoritairement favorables au système esclavagiste et s’intégrèrent ainsi aux anglophones.

Les Créoles, métis, mulâtres et esclaves noirs restèrent fidèle à la langue française en raison notamment des idéaux révolutionnaires d'égalité et de liberté de la Révolution Française.

Après les ravages et les bouleversements de la guerre de sécession, en raison de la défaite des Confédérés, le paysage linguistique de la Louisiane a changé.  Les Francophones ne sont plus majoritaires et s'intègrent à la société américaine.  Même si on continue à parler français chez soi, la majorité des écoles n'offrent plus que l'anglais comme langue d'instruction.  Quant aux Créoles, mulâtres, métis et anciens esclaves francophones, ils ne peuvent constituer des écoles francophones en raison de leur pauvreté.  La langue française va alors régresser jusqu'en 1968, où on assiste à un renouveau de la langue française.

Pratiquement, lors de mon séjour, j’ai eu bien du mal à trouver des interlocuteurs francophones.

 

 

Visite de la ville et des environs

 

La Nouvelle Orléans, peuplée de nombreux noirs et métisse, m’a rappelé des villes d’Afrique centrale.

J’y ai retrouvé le grand fleuve de ma jeunesse, et même un bateau à roue à aubes.

Dans la ville même, le Quartier français est le plus caractéristique, avec ses rues en quadrillages, ses balcons en fer forgé et ses couleurs vives.

Dans ce quartier, j’ai pu visiter une pharmacie du 18°siècle.  C’est dans cet établissement qu’aurait été inventé le une boisson sucrée bien connue.

 

En allant dans les faubourgs, vers le Golfe du Mexique, on peut voir les dégâts causés par l’ouragan Katrina, et les tentatives de reconstruction des habitations.  Certaines habitations sont encore partiellement détruites, leurs propriétaires ayant quitté la région.

 

A l’extérieur de la ville, il y a, bien sûr, les « bayous », des canaux qui sillonnent les zones marécageuses, et inondées, avec une faune et une flore assez semblable à celle du sud de la Floride.

Plus loin en amont, entourées par les méandres du fleuve, les anciennes plantations de canne à sucre, dont « Laura » et « Oak-allee ».  J’y reviendrai plus tard.

Une ville qui vaut le déplacement !

 

Jacques Schwers

Le 10 mars 2014

 



10/03/2014
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